Millésimes

Conditions climatiques

Une année climatique contrastée à l’origine d’un grand millésime :

L’hiver et le printemps sont particulièrement humides, avec au premier semestre un cumul des précipitations supérieur à une année de pluie normale. Une fenêtre météo bienvenue permet à la floraison de se passer correctement, mais globalement le contexte pluvieux rend difficile l’entrée dans les parcelles et donc les travaux aux vignobles : un véritable cauchemar pour les vignerons.

Heureusement, à partir de mi-juillet des conditions anticycloniques s’installent et ne quittent plus Bordeaux jusqu’à la fin des vendanges, à l’exception de quelques averses bénéfiques. Les températures importantes de l’été, mais jamais caniculaires comme en 2003, sont tempérées par les importantes réserves en eau dans les sols et par des nuits suffisamment fraîches. La vigne s’adapte sans montrer de véritables signes de souffrance, grâce à son système racinaire développé en profondeur et aidée par un travail des sols approprié. Ces conditions météorologiques sèches sont de bon augure pour la qualité des raisins, mais annoncent un faible volume de production.

Les premiers Merlots sont ramassés le 17 septembre, et jusqu’au 2 octobre. Hormis une jeune vigne vendangée le 24 septembre, les Cabernet-Francs sont récoltés les 4 et 5 octobre. Les vendanges sont calmes et se déroulent dans des conditions optimales. Les raisins issus des différentes origines de parcelles présentent non seulement une qualité remarquable mais également une grande homogénéité. La couleur est soutenue. Les peaux épaisses livrent des tanins abondants, mûrs et charnus. Le niveau d’alcool, à peine plus élevé que la moyenne des millésimes précédents, est parfaitement équilibré par une acidité naturelle qui soutient la fraîcheur. Les pépins d’un brun foncé sont le signe d’une maturité qui avait commencé dès le mois de juillet. Ils apportent des tanins stables, polymérisés, donc très soyeux. Autant d’atouts qui préparent un grand millésime.